VILLE DE BUNIA
Voici une liste des principales localités, villes et villages de la province de l'Ituri (RDC) où nous intervenons fréquemment, notamment dans les domaines de la santé, de la protection des civils, de la lutte contre le paludisme, de l'assistance aux déplacés et de la préservation de l'environnement mais aussi l’éducation :
🏥 Santé et assistance humanitaire
1. Bunia : Capitale provinciale et centre logistique majeur pour notre ONG. En partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF) nous y soutenons une clinique pour les blessés et fournit des intrants médicaux à plusieurs structures périphériques.
2. Angumu : Zone endémique au paludisme et des déplacés, proche du lac Albert. AHUDD y projette d’y mener des campagnes de pulvérisation intra-domiciliaire, distribue des moustiquaires et soutient plusieurs structures de santé, y compris dans le camp de déplacés.
5. Djugu : Territoire touché par des conflits armés, entraînant des déplacements massifs de populations. L’ONG y intervient pour fournir une assistance humanitaire.
6. Irumu : Zone affectée par des violences, notamment des attaques des Forces démocratiques alliées (ADF). AHUDD alerte sur l'enrôlement d'enfants dans des groupes armés.
7. Mambasa : Présence de groupes armés dans certaines chefferies, entraînant des déplacements de populations. AHUDD y intervient pour fournir une assistance humanitaire.
🌿 Environnement et développement durable
8. Réserve de faune à okapis (RFO) : Située dans le territoire de Mambasa, cette réserve est soutenue par des ONG comme la Wildlife Conservation Society (WCS) pour la protection de la biodiversité et le développement de projets durables, tels que la production de cacao respectueuse de l'environnement et AHUDD y pense s’y investir.
9. Bunia : Création d'un cluster environnemental regroupant des ONG locales (AHUDD y fait partie) et internationales pour renforcer les interventions en matière de protection de l'environnement.
POURQUOI AHUDD S’IMPLIQUE-T-ELLE EN ITURI ?
Les ONG humanitaires s’impliquent en Ituri (nord-est de la République Démocratique du Congo) principalement à cause des crises humanitaires graves et prolongées que connaît cette région. Voici les principales raisons de leur présence :
L’Ituri est marqué par des violences communautaires, notamment entre les groupes Hema et Lendu, depuis la fin des années 1990. Ces conflits entraînent des massacres de civils, des violences sexuelles, des déplacements massifs de populations et la destruction des infrastructures sociales telles que les écoles et les centres de santé. Ces violences créent un besoin urgent de protection et d’assistance humanitaire.
Des milliers de personnes fuient leurs villages pour échapper aux violences, se retrouvant souvent sans abri, sans nourriture, ni accès à l’eau potable ou aux soins de santé. L’Ituri compte plusieurs sites de déplacés internes comme à Bunia, Djugu, Irumu, etc.
L’insécurité empêche les populations de cultiver leurs champs, provoquant une insécurité alimentaire aiguë, surtout chez les enfants. Les ONG interviennent avec des programmes de sécurité alimentaire et de nutrition thérapeutique.
De nombreuses zones de l’Ituri sont isolées ou détruites par les conflits, rendant les hôpitaux inaccessibles ou débordés. Les ONG fournissent des soins médicaux d’urgence, un soutien psychosocial, des vaccinations et des soins préventifs.
Beaucoup d’enfants sont orphelins, déplacés ou victimes de violence. Certains sont recrutés de force par des groupes armés. Les ONG créent des espaces sûrs pour les enfants, les réintègrent à l’école et mènent des campagnes de sensibilisation communautaire.
L’accès à l’eau potable est souvent compromis par la guerre. Les ONG humanitaires assurent la construction de latrines et de points d’eau, la distribution de kits d’hygiène et la prévention des épidémies (choléra, paludisme, etc.).
L’autorité de l’État est faible dans certaines zones et les infrastructures sociales sont insuffisantes ou inexistantes. Les ONG agissent pour combler ce vide, en coordination avec les autorités locales lorsque cela est possible.
L’Ituri est souvent classée comme zone de crise humanitaire complexe par les Nations Unies. Cela attire l’attention des ONG internationales (Médecins Sans Frontières, OCHA, NRC, UNICEF, etc.), qui interviennent selon des principes d’humanité, neutralité et impartialité.
Les ONG s’impliquent en Ituri parce que cette région connaît des besoins humanitaires urgents, multiples et prolongés. Leur intervention est cruciale pour sauver des vies, protéger les civils et apporter un minimum de dignité à des millions de personnes touchées par la crise.